Comme la nuit parait longue à la douleur qui s'éveille { pv Devon }

- 08 Novembre 2008 - 01h00

Kara

Ambre

Quand Ambre ouvrit les yeux, seules des images traversaient son esprit. Elle ne savait pas où elle était, ce qu'elle y faisait, elle peinait même à se souvenir de ce qui avait put se passer. Allongée sur le ventre par terre, dans le noir, elle sentait comme une brulure au fond de ses yeux. Elle se redressa doucement et, quand elle vit tout ce liquide rougeatre sur ses mains, le souvenir la traversa brutalement et elle laissa ses tripes s'échapper de ses lèvres alors qu'elle se penchait brusquement en avant. Essouflée, elle essuya ses lèvres d'un revers de la main.

Se redressant péniblement, elle affichait une mine décomposée. Ses cheveux ébourriffés, ses yeux rougis par toutes les larmes que son inconscience avait versées. Pour cacher son corps du vent glacial qui soufflait, une robe en lambeau, ne couvrant qu'à peine la peau si fragile de l'adolescente. Elle avait envie de pleurer, aurait donné n'importe quoi pour hurler, mais sa gorge était si sèche qu'aucun son ne voulait sortir, et ses yeux si brulant que les larmes ne parvenaient plus à couler.

Se reculant légèrement pour se retrouver assise, repliée sur elle même, elle ne parvenait pas à sortir ces atroces images de sa tête. Comment avait elle put le tuer ? Comment avait elle put croire cette fille ? Pourquoi ? Pourquoi n'avait elle pas fait confiance à celui qu'elle aimait depuis ses dix ans au lieu de bêtement croire cette gamine qui prennait un malin plaisir à lui faire du mal ? C'était injuste, elle aurait tant voulu retourner en arrière...

* Joyeux anniversaire... *

Son esprit transpercé par la voix de l'enfant, elle serra son poing et le cogna contre le sol avec toute sa fureur, toute sa tristesse. La douleur qu'elle put soudainement ressentir lui annonça fièrement qu'elle venait sûrement de se briser un os, ou au moins le fouler. Mais quelle importance ? La douleur physique qu'elle pouvait ressentir n'était rien à côté des milliers d'aiguilles qui semblaient transpercer son crane.

* Oublie le... Oublie les tous... *

A nouveau, son poing cogna le sol. Cette fois ci l'os était bel et bien briser, et un gémissement de douleur lui échappa, comme une lame de rasoir qui caressait l'intérieur de sa gorge. Elle ne voulait pas répondre à l'enfant, elle ne voulait plus l'entendre, plus la voir, elle aurait tant voulu la tuer. Mais elle le savait, seule sa propre mort la débarasserait de Kara, et la petite ne la laisserait pas mourir si facilement. Si seulement cette femme s'était débarrassée d'elle, si seulement la soeur de Léandre avait put la tuer. Elle ne se souvenait de rien depuis qu'elle avait perdu connaissance, ni comment elle s'était rendue dans ces catacombes, ni même ce qui avait put arriver à la soeur de Léandre.

Les catacombes était un refuge. Un endroit secret, inateillable lors de moments difficiles. N'importe qui pouvait se trouver un petit coin de mur, pour laissé aller ses émotions loin de la vue de passants inoffensifs. L'endroit aussi pour pouvoir se retrouver avec soi-même. Le jeune homme déembulait dans les couloirs. La vie était beaucoup plus ardu sans être dans un clan. Mis-à part la guerre, Devon ne savait à peu près rien faire. Oui il avait bien tenté de se trouvé un travail, mais qui voudrait employé un fugitif. Les militophiques avaient une si mauvaise réputation. Ils auraient été près à réduire un quartier en cendre seulement car Devon s'y trouverait.

Il passa un couloir et arriva dans un endroit plus sombre où les torches étaient moins présentes. Il ne voyait pas grand chose mis-à part quelques rayons de lune se frayé un chemin dans l'énorme masse de pierre qu'était ces murs. Il tourna un coin de couloir et ne put qu'apercevoir furtivement une jeune adolescente sur le sol. Dans des temps normaux, il aurait vu ce qu'elle avait et probablement qu'il se serait fait crié dessus. Il est vrai que l'on vient ici pour ce cacher, pleurer en paix. Il ne faut pas paraître faible.

*Mais quesqu'elle...?*

Devon se montra un peu. Il ne fesait plus du tout attention qu'elle le remarque. Il ne fesait que regardé ce triste spectacle. Il entendit la main de la jeune femme craquer sous la force des coups qu'elle donnait au sol surement en signe de résignation. Il était maintenant à découvert et la regardait de son air blasé sans pour autant se poser les mêmes question qu'en à la nature de la femme assise sur le sol, gémissant de douleur. Il marcha d'un pas, mais les catacombes ne restèrent pas silencieux à cela. Un énorme écho se fit entendre quant au pas que venait de franchir le jeune homme natif des pays de l'europe de l'est. Il se rendit alors compte qu'il était en plein milieux de l'allée face à face avec cette femme. Il ne voulait sans aucun doute la laissé tranquille car il comprennait que c'était mieux lorsque l'on éprouvait du chagrin. Il avait un air neutre, mais avait des yeux étonné. Il regardait maintenant la scène plus activement car il savait qu'elle l'avait entendu...

Toujours repliée sur elle même, Ambre se tenait la main alors que la douleur se répendait. C'était encore supportable comparé à ce que son âme pouvait ressentir mais elle s'était fait assez de mal pour le moment, et elle craignait de ne plus pouvoir récuppérer sa main par la suite si à nouveau, la voix de l'enfant raisonnait dans un écho assourdissant dans sa pauvre tête endolorie par les souvenirs.

Un bruit attira l'attention de la demoiselle qui d'abord ne put dire s'il venait de l'endroit où elle se trouvait ou de son esprit. Elle leva doucement la tête et posa son regard sur un homme qui trainait là. Etait il là depuis longtemps ? Avait il remarqué le sang sur les mains de l'adolescente ? Comptait il lui faire du mal ? Elle ne savait pas, elle n'était même pas sûre de vouloir connaître la réponse à ses questions. Elle était là, il la regardait tout comme elle le dévisageait de son regard d'un superbe bleu vif. Doucement, elle se leva, sa tête s'abaissa brutalement, comme si elle était sur le point de s'écrouler avant de la relever vivement avec un regard plus clair, presque transparant. Un regard vide qui portait le sourire en lui, et ce sourire, il apparu sur les lèvres de la jeune fille. Cette démence dans le regard, cette follie au bout des lèvres, elle n'était plus qu'elle, l'enfant.

S'avançant avec une grande assurance puérile vers l'homme, elle semblait presque sautiller à chaque pas. Elle n'était plus cette adolescente épleurée qui, agenouillée sur le sol, n'avait pu s'empêcher de vomir, elle tait cette petite fille qui gambadait joyeusement d'avoir réussi à avilir son autre elle même. Elle était fière, elle était très heureuse et ça se lisait sur ses traits étrangement enjoleur,

Une fois qu'elle fut arriver à hauteur de l'homme, elle lui adressa un sourire plus franc encore avant de tendre gaiement les mains pour les lui montrer. Elles étaient couverte de sang, couverte de ce sang qui s'était déversé du corps du bel amant de l'adolescente, elle semblait ressentir une immense euphorie de voir tout ce liquide d'une rougeur vive sur ses mains.

" Elle l'a tué... "

L'adolescente éclata d'un rire cristallin semblable à aucun autre, avant de resserrer sa main cassée lui arrachant un cri de douleur, elle savait qu'à son retour, la douleur d'Ambre n'en serait que plus fulgurante encore, et ça la fit sourire d'autant plus. Ses yeux plus clair que jamais fixé dans ceux de l'homme, elle approcha sa main blessée du visage de celui ci avant d'annoncer avec une gaieté démente

" C'est cassé... "

A nouveau, un bel éclat de rire...

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