Le gouffre devient de plus en plus profond...[Ouvert à tous]

Douleurs. Ce mot semblait étrangement revenir souvent dans mon vocabulaire depuis quelques temps. Bien sûr, il fallait avouer que cela ne me surprenait guère. Après avoir vécu de la sorte pendant toutes ces années, j'avais cru pouvoir enfin vivre tranquillement, sans me blesser de telles manières. J'avais tord. Jamais je n'avais cru que voir l'homme que j'aimais seulement toucher une autre fille que moi me ferait réagir autant. La seule vision de ceci me fit rapidement perdre les pédales, où je fus obligée de quitter les lieux. Ayant marché d'ombre en ombre dans le but d'éviter de me faire repérer par des espions des Militophiques, j'ai fini par arriver devant le mousseux. L'esprit vide telle une coquille vide, j'y entras en espérant me changer les idées. Malheureusement, le tout ne fit qu'empirer. En entrant, je remarquas qu'un nombre importants de couples s'embrassaient ou se cajolaient, ce qui ne m'aida pas. Je me rendis directement au bar, espérant pouvoir me concentrer un peu plus sur ce que j'allais boire que l'image qui dérangeait sans arrêt mes pensées. Je pris donc un tabouret, m'y assoyant rapidement.

_Barman, donnez-moi cinq shooter de vodka lime, merci.

L'homme obéit, même malgré le fait que je n'avais pas vraiment l'apparence d'une jeune adulte. Il faut l'avouer, mon décolleté aidait toujours à ma cause dans ce genre de situations. Ah, les hommes...Toujours à penser avec ce qu'ils ont entre les jambes plutôt que de penser avec leur tête... Et moi qui croyait que je m'étais peut-être trompé, qu'un d'eux faisait une exception à la règle. Encore une fois, j'avais tord paraît-il... Je me mis alors à commander un tas d'alcool. Je savais bien que les ombres ne pouvaient pas vraiment devenir soul, mais je souhaitais avoir tord à nouveau. Après avoir vu un total de trente shooter, je décidas d'accepter que pour une fois, j'avais eu raison. Comment me distraire alors? J'eus bien une idée. Quelque part, je me disais que si je ferais un tel acte, peut-être enfin que tonton Azure serait fier de moi. Par ailleurs, qu'est-ce que je pouvais bien y faire qu'Azure soit fier de moi? C'était à la base lui qui m'avait éduquer, lui qui avait parti ma vie sous un mauvais côté. Jamais je n'avais demandé d'être quelqu'un d'aussi puissante! Au lieu de me faire entraîner sérieusement à devenir une sorte de machine de guerre, j'avais toujours préféré me voir venir jouer tranquillement avec d'autres enfants. Mais quels autres enfants? J'étais la seule de l'Empire! Comment pourrais-je de toute manière avoir eut des amis de mon âge? J'étais un monstre né, rien d'autre! Et ça, PERSONNE ne semble le comprendre! Eh oui, semble-t-il que je sois née avec une force incroyable et que je devrais remercier dieu pour ce fait. Et alors? Je n'ai pas envi de remercier quelqu'un que je n'ai jamais rencontré et surtout pas, pour quelque chose qui selon moi a gâché toute mon existence. La seule personne que je croyais capable de me sauver se fiche éperdument de moi, alors vers qui me tourner?Décidément, mon monde tournoyait dans un cercle vicieux détestable. Allait-il arrêter un jour? Je me le demandais. Mais une chose était sure. En cet instant, j'avais besoin de me défouler. Ma colère remontait petit à petit à la surface et bientôt, j'allais perdre le contrôle. Bientôt, je ferais encore un désastre... Quand cela allait-il finir par cesser?

J'avais eu raison. Deux secondes plus tard, mon verre d'alcool éclata en milliers de morceaux sous la pression de ma poigne. Mes yeux dorés vinrent s'allumer, le sol se mit à trembler de plus en plus fort. Ma mâchoire se serra, dévoilant mes deux longues canines ainsi que deux rangées de dents étincelantes. Je me levas tranquillement, me tournant à la fois vers la piste de danse. Les gens autour de moi étaient en panique, tentant de s'enfuir au plus vite de l'endroit. J'avais perdu le contrôle, et voilà que je me mettais encore une fois à détruire tout ce qui m'entourait. Je ne voyais plus que du noir. Mes actes et gestes m'étaient inconnus. Mais me fiant aux cris, je savais que je blessais encore des gens... Comment contrôler une force aussi grande dans un corps aussi peu développé? Impossible de savoir pour le moment. Allais-je encore rencontrer cet homme qui cherchait un peu plus tôt à me tuer moi et mes amis...? Enfin...si je peux les nommer de la sorte. Je cherchais désespérément une porte de sortie, celle qui viendrait stopper toute cette histoire de continuer à avancer vers des horizons d'avantage obscurs. Le gouffre du désespoir devient de plus en plus profond au fur et à mesure que le temps passe...

Il n'était pas question, pas une seule seconde que je files avant d'en avoir appris plus. Cette odeur était si forte que j'aurais put la retracer dans les jours qui suivent. Où était-ce simplement mon état d'esprit qui me jouait des tours? En tout les cas, après ce que je venais de faire, je savais que je devais au minimum venir voir de quoi il en retournait sur ce plateau d'information.

*Qui aurait-crut que... Enfin... Si je l'aurai crut... Mais tout de même...*

La fille des plus grands, je me demandais si c'était une bonne idée que de la suivre, mais je n'avais pas de temps à perdre, qui sait combien de temps je pourrai rester si près sans me faire expulser. Quoiqu'il en soit, arrivant au bar, les hurlements furent assez éloquant sur l'état de la situation.

*Devrais-je entrer?... Qu'est-ce que je pourrais bien faire de toute façon... Que pourrais-je bien lui dire...*

En tout les cas, ma curiositée me dit qu'il vallait mieux rentrer. La porte semblait pourtant coincé, je n'eus point le temps de réaliser qu'elle ployait qu'elle se fendit en deux par la poussée de ma main. Ce fut à ce moment que des gens se mirent à déferler vers l'extérieur. Perdant patience au bout de quelques secondes, j'en plaqua quelques uns afin de faire mon chemin jusqu'à l'intérieur.

*Ouh la...*

Elle semblait représenter un maelstrom d'énergie brute, J'ignorais si elle ressemblait plus aux Orions ou aux Urias... Cette énergie était aussi forte et chaotique que les Orions, mais sa manifestation penchait énormément vers les Urias...

-Milady, puis-je m'enquérir de la raison pour laquelle vous semblez vouloir détruire un lieux de repos?

Pathétique, c'était vraiment la phrase la plus pathétique que j'avais dites de ma vie, elle n'avait ni besoin de raison ni probablement envie de me répondre. Mais bon, ce qui est fait reste fait. On aurait dit que je tentais de la draguer... En tout les cas, j'avais qu'à espérer une bonne réaction.

Dans toute cette folie, jamais je n'avais cru qu'un homme serait assez idiot pour venir tenter de me raisonner. À ce niveau, c'était en effet le genre de chose impossible à faire, excepté par les concernés, sans parler des grands efforts qu'ils devraient faire tenter. Ma réaction fut brève mais nécessaire. Mon corps se tourna à moitié dans la direction de cet inconnu qui se trouvait présentement en danger évident, où seul mon visage et mon torse vinrent face à lui. Mon visage ne démontrait aucune expression, si ça n'était que de la colère, puis mon bras se leva. Un nouvelle pulsion traversa alors mon corps à toute vitesse, puis un trou s'ouvrit dans ma peau, léger comme tout. Mon pouvoir se manifestait de son propre gré! Deux secondes plus tard, des milliers de lames de sangs vinrent jaillirent de mon corps, s'attaquant sans hésiter à l'inconnu qui se tenait toujours devant moi. Les cinquante autres se dirigeaient dans tout les sens inimaginables, s'amusant à détruire le mousseux. Les murs, les poutres, les meubles, tout était entrain de tomber en morceaux et bientôt, le toit tomberait sur nous. Je ne savais pas si mon corps me protégerait instinctivement, mais je ne le souhaitais pas à présent, constatant ce que j'étais encore une fois devenue. Ne serait-ce pas plus simple pour moi de simplement en finir avec ma vie ici et maintenant? Mais à cet instant même où mon corps ne m'écoutait plus, je ne pouvais pas savoir ce que le futur me réservait-il.
[...]
Le bruit de craquements multiples apparût alors, me laissant comprendre que ce que j'avais imaginé arrivait alors. Le toit allait bientôt sombrer et j'allais enfin voir si mon corps déciderait de me laisser partir en paix, ou s'il préférait me faire souffrir encore d'avantage. À peine une minute plus tard, mes peurs devinrent réalisés alors que la masse de béton tomba pour venir se répandre un peu partout. Malheureusement pour moi, mon propre pouvoir me protégea contre mon gré. Décidément, j'aurais probablement préféré que la mort m'emporte avec elle. Excepté que je suis techniquement déjà un être mort... Autour de moi, je constatas que mon pouvoir ne cessait par contre pas encore de détruire tout ce qu'il trouvait. Le désastre arrêterait-il un jour? Ou cette fois-ci avais-je réellement perdu le contrôle total de mon moi-même?

Évidemment, cela ne pouvait se dérouler autrement, pourtant, je dois admettre que j'avais eu le bref espoir qu'elle n'attaquerait pas, et qu'au contraire, le fait de voir quelqu'un pourrait peut-être agir en révélation et changer le cours des évènements, mais bon, je devais probablement me faire des illusions.

*Eh bien, semblerait-il qu'elle possède des capacités non-répertoriés, en tout les cas, je crois bien qu'il faudrait que je..*

Mes pensés furent interrompus par la violence de la décharge d'énergie qui traversait le corps de la jeune créature, ce fut quelques instants plus tard que je pus voir de très près la précipitation de projectiles à la provenance ma foi peu loquace. Stature droite, mes yeux refletèrent l'éclat cramoisie qu'était l'attaque de la jeune femme, levant simplement une main devant moi, sans bouger autre muscle que ce bras, j'interceptas chacun des projectiles sans qu'aucune de ces derniers ne parviennent à pénétrer ma chair. Contrôlant ma respiration, je forçais ma paume à se crisper afin de pouvoir résister à ce niveau de pouvoir sans avoir à me transformer, ces temps-ci je n'aimais guerre avoir recours aux gènes Lycanthropes, même si ces dernier représentaient mieux ma nature que quoique ce soit d'autre.

-Je ne crois pas avoir méri...

Je croyais que j'allais pouvoir enchaîner avec une phrase, mais l'éffondrement du mousseux me pris au dépouvue, les plaques de bétons, quoique peu dangereuse ne manquerait pas de causer des problèmes, après tout, rien ni personne n'aime être ensevelit, peu importe leurs forces.

*Je supposes que la galanterie reste de mise...*

C'était bien moi ça, même au milieu de tout ceci, je me disais que je devais faire de mon mieux pour que tout fonctionne de la bonne façon afin que tous y tirent le meilleur compte possible. Pendant que tout autour de nous tremblait et se réduisait en poussière, je plaqua ma main sur le sol et pris une position laissant croire que je pourrais partir à filer d'un instant à l'autre. D'un bond magistrale et vif, je m'expulsas vers la jeune femme et l'attrapas en chemin, toujours sur la même lancer je fendis le mur en deux de mon épaule et nous passâmes à travers afin d'atterir à l'extérieur. Déposant vivement la jeune femme et prenant pas vers l'arrière, non pas de peur qu'elle m'attaque, c'était déjà fait, mais plutôt de peur de prendre son espace personelle, je repris la même position que j'avais arborer à l'intérieur de l'auberge.

-Quoique je ne puisses pas vraiment douter de votre appartenance de pars vos actions, je crois que je au moins demander votre nom, si je ne m'abuses, des femmes de votre calibre son rare, si je puis m'exprimer ainsi.

Et oui, comme si rien ne s'était produit, je continuais ma conversation toujours sur l'air le plus respecteux que je connaisses, ce n'était pas exactement moi-même, peut-être était-ce une façon de voir que j'étais un peu intimidée en quelque sorte... Qui sait?

» Une premiere rage...(ouvert)